La Commune contribue-t-elle à privatiser le domaine public au bord du lac ?
En novembre 2022, l’ARL constate qu’une interdiction aux piétons a été dessinée sur le sol au chemin de la Becque entre les propriétés du CEO de Nestlé, M. Markus Schneider et la résidence d’artistes. Comment une telle interdiction peut-elle exister sur cet espace public et ceci juste avant un banc public qui invite les promeneurs à s’asseoir et à admirer la vue sur le lac et les montagnes savoyardes?
Notre association cherche alors à en savoir davantage. Quelle instance communale est à l’origine de cette inscription? La Municipalité in corpore, certains de ses membres ou d’autres personnes? Quelle base légale autoriserait la Commune à interdire l’accès aux piétons sur le domaine public ?
L’association interpelle l’actuelle municipale de l’urbanisme et des travaux publics. Elle nous informe ne pas avoir été mise au courant de l’inscription et propose à l’association de poser ses questions directement au service concerné … mais celui-ci ne répond pas.
Agacée par ce silence, l’association interpelle à nouveau la municipale pour lui demander une réponse sans quoi elle adressera une interpellation au conseil pour obtenir les informations. Trois jours plus tard, le chef de service nous informe que l’interdiction aux piétons sera enlevée et qu’en effet, une telle interdiction n’a pas de sens avant un banc. Aucune autre explication ne nous est donnée, ni sur les raisons légales qui ont poussé la Commune à apposer cette interdiction sur le domaine public , ni sur le.s initiateur.s de cette mesure.
En même temps, un écriteau jaune apposé contre le mur de la propriété du CEO de Nestlé que nous avions contesté est aussi retiré.
Si notre association a obtenu la suppression de ces deux inscriptions, elle en est satisfaite, mais se demande à quel jeu la Municipalité ou certains de ses membres ont joué et se pose à ce sujet la question suivante :
- Un arrangement entre la Municipalité ou un des municipaux et les propriétaires bordant ce tronçon du chemin de la Becque avait-il été conclu?
- Y aurait-il eu quelqu’un à la Commune qui aurait contribué à un moment ou l’autre à favoriser la « privatisation » des rives du lac ?
Cet incident nous rappelle une fois de plus que l’ARL doit assurer une veille constante. Dans un avenir proche, elle va s’assurer autant que faire se peut la levée des oppositions soit effective et ne traîne pas.